L'argent des autres

Les dons des pèlerins à l'occasion du pèlerinage du pape à Lourdes, les 14 et 15 août, se sont élevés à environ 200.000 euros, pour des coûts estimés à 1,5 million d'euros, a annoncé mardi à Lourdes Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes.
Au cours d'une conférence de presse, Mgr Perrier a également indiqué que 200 à 220.000 personnes avaient assisté à la messe de l'Assomption dimanche au sein des Sanctuaires, soit sur la Prairie soit sur le parvis de la Basilique Notre-Dame-du-Rosaire, et qu'en deux jours "l'évènement avait drainé environ 300.000 personnes".

Pour combler ce déficit d'environ 1,3 millions d'euros, "nous faisons un appel aux dons, car les Sanctuaires n'ont pas les moyens de le supporteret si vraiment il le faut, nous ferons un emprunt", a déclaré par ailleurs à l'AFP l'évêque de Tarbes et Lourdes.

"Notre dispositif de dons n'a pas fonctionné car nous avions tablé sur une entrée dans les Sanctuaires très lente, qui devait permettre de solliciter les pèlerins", invités à participer à hauteur de 10 euros, a-t-il reconnu. "Or, les entrées ont été très fluides et les gens étaient pressés d'aller trouver une bonne place pour la messe de 10H00", a-t-il expliqué. "Le réflexe français de +l'Eglise, c'est gratuit+ a aussi joué en plein", a-t-il également regretté.

Pour estimer le nombre de personnes présentes dimanche à la messe et couper court aux différentes estimations qui ont circulé, Mgr Perrier a expliqué que le chiffre de 200 à 220.000 était basé sur le nombre de communions.

Par ailleurs, "des gens sont venus samedi et pas dimanche, ou étaient là dimanche dans les rues mais pas à la messe", a avancé l'évêque pour expliquer un chiffre total de 300.000 personnes.

Lors de la visite du souverain pontife à Lourdes en 1983, le chiffre officiel de 300.000 personnes présentes à la messe avait été entériné. Mais dans une interview au quotidien La Croix à paraître mercredi, Mgr Perrier déclare que "les chiffres d'il y a vingt et un ans étaient totalement faux et sans doute doublés. Il n'y avait aucun moyen de compter. Cette année, le terrain était quadrillé en îlots".

(AFP)

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