Les garagistes n'ont pas manifesté quand la diminution des accidents de la route leur occasionnait un manque à gagner. Les buralistes, eux, l'ont osé...
Le tabac est un tel problème que le Ministre français de la santé a entrepris une série de mesures pour dissuader les fumeurs. Après les messages chocs sur les emballages et la disparition des paquets de 10 cigarettes, achetés essentiellement par les jeunes, l'augmentation drastique des prix devient l'arme principale du gouvernement. Voici quelques vérités qui n'échapperont pas aux chrétiens que vous êtes, mais dont l'évidence semble pourtant échapper aux principaux tenants du débat actuel.

La tabac, une drogue qui tue
C'est bien connu, le tabac est une drogue dure. On y trouve environ 4000 composants chimiques, dont certains ajoutés sciemment par les industriels, comme le montrent de récents scandales (voir le film
"Révélations"). La nicotine, principal agent addictif, rend "accroc" très rapidement, et parfois pour la vie. Le tabac tue en France chaque année plus que l’alcool, la cocaïne, l’héroïne, les meurtres, les suicides, les accidents de voitures, les incendies et le SIDA réunis.

L'hypocrisie du gouvernement
Le buraliste, le commerçant qui vend au drogué sa dose quotidienne de tabac, est avant tout un employé du gouvernement, qui régule par lui la distribution du tabac. Ce tabac, qui cause tant de morts et coûte à la collectivité tellement d'argent, est aussi une industrie des plus rentables qui fait vivre des dizaines de milliers de personnes: l'Etat le sait et, ménageant "la chèvre et le chou", il répare d'une main ce qu'il détruit de l'autre, renonçant ainsi hypocritement à son devoir de prévoyance en matière de santé publique.

Coupables par association
Un français sur quatre sera concerné un jour par le cancer. 95% des cancers du poumon sont liés au tabac. Mais dans le débat actuel, les débitants ne semblent pas effleurés par l'horreur effroyable de leur propre responsabilité: c'est la responsabilité du fumeur qui est engagée, pas la leur, disent-ils. Ni responsables, ni coupables en sorte. Pourtant, eux-mêmes ont fait le choix un jour d'investir dans ce type de commerce. Leur responsabilité, même s'ils cherchent à l'étouffer, est engagée au même titre que celle de l'Etat, et ils auront à en rendre compte devant la justice divine. Qui ne s'offusquerait en effet de voir des garagistes manifester contre le manque à gagner que la pénurie d'accidents, due à la polique actuelle de "tolérance zéro" sur les routes, occasionnerait à leur commerce?

Buraliste, le commerce de la honte
Car, si le tabac produit des esclaves fumeurs, il produit également des esclaves vendeurs, qui travaillent souvent 70 heures par semaine, même le dimanche soir, pour rentabiliser leur commerce. Un vice en entraînant un autre, le débitant de tabac vend aussi de la presse. Il n'en écartera jamais ou presque la littérature pornographique, dont les images répugnantes sont visibles même par les enfants, et magiques, dont les dégâts sont tellement flagrants sur nos jeunes. Le tabac ira aussi de pair avec le vice du jeu, dont le débitant offrira (avec la complicité du gouvernement) des variantes par dizaines, pour lever ainsi sur le peuple un impôt supplémentaire, celui du rêve, de la bêtise et de la superstition. A cela s'ajouteront les friandises, qui procureront un plaisir rapide, et deviendront elles aussi une véritable drogue. Qu'il s'allie avec un débit de boisson, le bar-tabac se trouvera en tête des péchés qui ruinent les familles populaires depuis des siècles.

2 poids, 2 mesures
Si notre pays connaît des crises profondes, et si la plupart des professions ne sont pas épargnées, ceux qui exploitent le vice, la superstition et les peurs sont des plus prospères. Ces 10 dernières années, peu de professions peuvent se vanter d'avoir connu, comme les marchands de tabac, près de 6% de croissance annuelle. Pourtant, menacés dans leur portefeuille par la récente augmentation, et l'hémorragie de "leurs" clients vers leurs confrères étrangers, nos buralistes en colère ont fait comme toute corporation qui se respecte: ils ont pris leur petit monde en otage et sont "descendus dans la rue". Ces randonnées pédestres se sont avérées onéreuses au kilomètre pour le contribuable, puisqu'elles ont valu le déblocage à terme de 260 millions d'euros. Pourtant, quand les hypermarchés ont envahi le paysage pour détruire épiceries, boucheries, merceries et autres véritables commerces de proximité, qui s'est ému? Quelles aides ont obtenues ceux qui n'ont pu que mourir en silence ou se reclasser? Aucune. La loi du nanti le plus fort prévaut toujours sur celle du plus faible, et force est de constater que plus la personne est enfoncée dans le péché, plus elle est virulente et clame ses droits.

"L'Etat, c'est nous"
Amis chrétiens, nous devons montrer l'exemple et faire entendre notre voix dans les débats publics. Mais qu'avons-nous à dire? Quel message pouvons-nous dire que ce monde écoutera? Tout d'abord, il est de grandes chances que le remède que nous lui proposeront, ce monde ne voudra pas l'avaler, mais pourtant il lui sera salutaire. Tout d'abord, repentons-nous de notre long silence et de notre association de fait avec cet Etat hypocrite qui a perdu la crainte de Dieu, s'il l'a jamais eue. Ensuite, soyons des exemples de probité, de courage, de patience et de persévérance. Là où les uns tirent à eux ce qui reste de la "couverture" sociale, soyons de la corporation de ceux qui laissent joyeusement leur part pour le bien d'autrui, car c'est la loi et les prophètes. Et n'oublions jamais, jamais, de dire la vérité, dans l'amour, mais dans la rigueur, partout où nous en auront l'occasion: ce qu'un homme sème, il le moissonnera, et le salaire du péché, c'est la mort.

Nicolas ><> Voxdei

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