Satanisme et Internet

Cinq personnes dont un mineur ont été arrêtées lundi dans quatre villes grecques et accusées de "prosélytisme, blasphème, et de pornographie à l'encontre de mineurs", pour avoir diffusé sur l'internet du matériel indécent et sataniste, a indiqué mercredi un communiqué de la police d'Athènes.
Les accusés âgés de 17 à 32 ans ont été arrêtés à Athènes, Salonique (nord), Larissa (centre) et Pyrgos (sud-ouest). Une jeune grecque de 20 ans, domiciliée à l'étranger, est recherchée dans le cadre de cette affaire, a ajouté le texte.

Ils ont diffusé "des photos avec un contenu empreint de vampirisme, paganisme, occultisme, satanisme et pornographie qui représentaient des actes sexuels de jeunes personnes et des cérémonies satanistes utilisant du sang", a indiqué le communiqué de la brigade des mineurs d'Athènes.

Ils ont aussi fait du "prosélytisme à l'égard de mineurs âgés de 15 à 18 ans qu'ils ont intégrés au réseau et dans des réseaux de discussions (chat)". Ils sont également accusés de blasphème pour avoir "présenté publiquement des photos de jeunes femmes nues sur une croix, outrageant l'Eglise orthodoxe orientale du Christ", précise le communiqué.

Le blasphème est réprimé en Grèce. L'Eglise orthodoxe, considérée dans la constitution grecque comme la religion dominante, n'est pas séparée de l'Etat.

En revanche, le satanisme n'est pas interdit par la loi grecque, à condition que ses adeptes n'aient pas recours à la violence. Dans les années 90, une affaire de satanisme avait ému la Grèce, et avait abouti à la condamnation à perpétuité de deux jeunes Grecs accusés d'avoir violé et tué deux femmes dans des séances de magie noire.

(AFP)

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